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Droits et recours Laurentides d’hier à aujourd’hui

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Épisode 2 : la fondation

1993 :  Une année importante, celle de notre assemblée générale de fondation (4 décembre). Nous avons pignon sur rue, installé une ligne watt, engagé une équipe permanente, déposé un plan d’action pour l’implantation de l’organisme pour une période qui s’échelonne sur trois (3) ans et procédé à la formation d’un comité ad hoc pour préparer une proposition de règlements généraux. Afin de favoriser la participation de nos membres aux assemblées, il a été décidé qu’un transport serait organisé chaque année. Finalement, l’organisme se voit confier officiellement le mandat d’aide et d’accompagnement en promotion et défense des droits en santé mentale pour la région.

1994-1995 :    Nous procédons à l’ouverture d’un point de service à Rivière-Rouge. Notre bulletin des membres trouve son nom, Le Voilier, au moyen d’un concours auprès de nos membres. Nous avons reçu 3182 appels téléphoniques pour cette seule année. Grâce au support financier de la Régie régionale, nous avons organisé une tournée de formation et d’information sur les droits destinés aux personnes premières concernées. Une tournée des directions générales, des différents départements et cliniques externes sur le territoire a aussi été organisé sur tout le territoire afin de faire connaître l’organisme. Différents comités de travail sont mis en place.

1995-1996 :    Une augmentation de 22 % des appels téléphoniques est enregistrée pour cette année. L’organisme siège sur différents comités de travail afin de faire valoir le point de vue des personnes premières concernées. Nous remettons en question le point de service par manque de financement. L’organisme poursuit son implication sur le Comité libre choix (comité provincial) concernant le libre choix du professionnel et de l’établissement. Deux lancements du « Guide critique des médicaments de l’âme » de David Cohen et Suzanne Cailloux-Cohen et l’AGIDD-SMQ sont organisés dans la région. Une subvention du Centre d’emploi du Canada permet l’informatisation du centre de documentation. Une première parution de notre bulletin des membres Le Voilier voit le jour. Devant l’augmentation des demandes et afin de consolider l’organisme, un dossier de présentation sur les activités et notre situation financière est déposé à la Régie régionale afin de faire une demande d’augmentation de notre subvention.

1996-1997 :    Une nouvelle hausse des appels téléphoniques, soit 4390 pour cette seule année. Nous espérons une subvention récurrente adéquate sinon l’organisme devra faire des choix. Le projet de loi 39 (Loi sur la protection des personnes atteintes de maladie mentale) est déposé. Une large consultation auprès de personnes premières concernées est organisée au Québec. L’organisme forme un comité qui organisera cinq (5) rencontres dans la région. Nous participons à une manifestation devant le Parlement. Le Comité libre choix poursuit ses travaux et un constat provincial est mis à jour. Un changement des pratiques est observé : à la suite d’un changement de professionnels, plusieurs personnes ont vu leurs diagnostics changés ou se sont vues refuser des services à des cliniques externes de psychiatrie.

Un comité Le Vigilent est mis sur pied et dépose une plainte au Conseil de presse à la suite de la parution d’une série d’articles particulièrement méprisants à l’endroit des personnes pauvres de la MRC Rivière-du-Nord. À la suite du dépôt de cette plainte, la direction du journal nuance sa position.

La Régie régionale confie à l’organisme le mandat de diffuser le programme de formation du ministère de la Santé et des services sociaux soit la formation « Droits et recours en santé mentale » à l’intention des personnes premières concernées.

1997-1998 :    L’organisme reçoit une subvention qui nous permettra d’éviter la fermeture temporaire. Un projet d’économie sociale nous permet d’engager Josée Lafontaine au poste d’agente de promotion et de financement et une première campagne de financement est organisée. En décembre 1997, le projet de loi sur la Loi de protection des personnes dont l’état mental présente un danger pour elles-mêmes ou pour autrui est adopté. L’organisme siège sur différents comités tels qu’un comité provincial sur l’isolement et la contention.

1998-1999 :    La situation financière devient préoccupante et le sous-financement laisse envisager une fermeture des bureaux pour une période de 2 mois. Ce sera grâce à une subvention du Secrétariat à l’action communautaire autonome que l’organisme a pu maintenir ses activités.

1999-2000 :    L’organisme se voit dans l’obligation de réduire les jours d’ouverture du local, qui sera ouvert du lundi au jeudi. Une subvention du gouvernement fédéral nous permettra de nous doter d’un nouvel ordinateur pour Internet. En octobre 1999, le rapport de la consultation « Vers une pleine citoyenneté des personnes directement concernées en santé mentale », réalisé dans le cadre des travaux du Plan d’action régional intégré (PARI), est déposé à la Régie régionale. En février 2000, ce rapport est présenté aux membres du conseil d’administration de la Régie. Cette consultation a été initiée en étroite collaboration avec les groupes d’entraide en santé mentale. Cette démarche collective est une belle réalisation des personnes directement concernées. (à suivre)

Manon Guillemette

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